Pour expliquer le burn out, je propose souvent de regarder la fatigue, physique et mentale, comme une somme de gouttes d’eau qui remplissent un verre.
Notre verre.
Que nous vidons grâce à des activités, des moments qui nous font du bien : des amitiés, la famille, du sport, le travail, la culture, du repos, la dérision et l’humour…
A chacun son verre, avec son volume et ses débits : de remplissage, d’évacuation. A nous de jouer, pour le conserver à un niveau de remplissage raisonnable.
Le burn out c’est lorsque notre verre déborde : lorsque tombe dans le verre la goutte qui le fait déborder, projetant en dehors du verre un volume d’eau bien supérieur à celui de cette ultime goutte, et semant un désordre bien difficile à rattraper.
Le burn out intervient à cet instant précis où tous nos systèmes de protection sont dépassés, lorsqu’ils ne sont plus en capacité d’évacuer ce trop plein.
Nous connaissons bien cette surface bombée de l’eau, intrigante, lorsque le verre est rempli au-delà de sa capacité, mais sans pour autant encore déborder.
Nous avons tous joué a introduire la goutte suivante, en pariant pour savoir si elle serait celle qui fera tout déborder… ou si – sans bien comprendre comment – le verre parviendra à l’accepter, en bombant plus encore sa surface, tendue à l’extrême.
Avec cette image, nous comprenons combien il est essentiel d’agir avant la rupture du débordement, alors même pourtant que tout semble encore sous contrôle… très tendu, trop tendu nous en sommes souvent conscients… mais encore avec une apparence de solidité qui nous laisse croire que la goutte suivante ne sera pas encore celle de trop.
Avec cette image nous comprenons aussi l’inutilité de chercher à distinguer les « types » de burn out : familial, professionnel… les gouttes se mélangent.
Le problème vient autant de la dernière goutte introduite dans le vase que de toutes celles qui l’y ont précédée. Leur origine pourra aussi bien être professionnelle que parentale : une fois qu’elle aura craqué, la victime de burn out devra bien se reconstruire entièrement…
… et la question de l’origine familiale ou professionnelle du burn out paraîtra bien accessoire… tant la gravité des effets du burn out sont préoccupantes comme l’illustre cet article.
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